Guide de la reconversion professionnelle

[Témoignages] Leur reconversion professionnelle les a rendu plus heureux

Faire une reconversion professionnelle n'est peut être pas le Graal d’une vie professionnelle réussie, mais nous avons rencontré 3 professionnels pour qui, leur nouveau métier dans le domaine de la transition leur permet aujourd’hui de se réaliser professionnellement. Bien qu’ils aient tous comme point commun d’avoir concrétiser leur projet de reconversion vers un métier à impact, leur parcours de formation, leur évolution de carrière et leur secteur d’activité, sont très hétérogènes. C’est ce qui nous a plu chez eux. Parce qu’il n’y a pas de parcours type, pas de ligne droite pour trouver un équilibre et s’épanouir au travail.

 

Pour ceux qui s’interrogent sur comment trouver sa voie dans l’impact, qui souhaitent faire évoluer leurs compétences, hésitent à changer de travail ou sont actuellement en reconversion dans ces domaines, un peu d’inspiration sera peut-être le moyen d’avancer ? 😉

 

Le premier job

Pour leur première orientation professionnelle, Philippe et Chloé, ont tous deux fait un métier en lien avec leurs études. Philippe rejoint une grande multinationale dans le domaine de la chimie suite à des études scientifiques. Quant à Chloé, elle souhaite se diriger vers un cabinet de conseil après son école de commerce, en raison des nombreux débouchés qu’offre le métier. Annabel, elle, entreprend une réorientation professionnelle dès l’âge de 26 ans, pour être webmaster, après avoir échoué dans l’obtention de son diplôme de professeur des écoles. 

 

Le “grand saut” à 44 ans pour Philippe

 “Au bout de 20 ans, j’ai eu l’impression d’arriver dans un cul de sac pour développer ce qui me plaisait : des modèles positifs ou à impact. J’étais engagé extra-professionnellement avec le sentiment d’aller chercher ailleurs en compensation ce que je ne trouvais pas dans ma vie professionnelle.” Ses envies de changement, surtout de lancer son activité, il les a en tête pendant un temps sans avoir le courage de se donner “le coup de pied qu’il fallait pour y aller”. “Soit tu fais le grand saut, soit tu arrêtes de nous en parler” lui disaient ses amis. Pour finalement réorienter sa carrière, il lui a fallu “couper le cordon avec son employeur.”

Dans le cadre de son nouveau projet professionnel, il accompagne des entreprises à impact positif, des ESS ou des moyennes et grandes entreprises qui ont une vraie intention de faire basculer leur business modèle vers plus d’impact positif.

 

Pour Chloé et Annabel, des changements de carrière multiples

Dans le conseil, Chloé a appris plein de choses, en revanche côté “stimulation, être heureuse de se lever le matin et avoir du sens, j’étais presque à zéro” dit-elle. Alors à 26 ans, via une rupture conventionnelle, elle quitte son emploi, puis part vivre en Australie avec son conjoint. Là-bas, elle entame un processus de reconversion, se forme, et co-développe un incubateur dans l’économie circulaire. En rentrant en France, elle travaille pour un salon à impact en CDI. Mais “le manque de liberté et le côté business” ne lui correspondent pas et elle demande au bout de 6 mois une nouvelle rupture conventionnelle, qu’elle obtient. Après ces réorientations professionnelles, elle réalise finalement qu’elle a plein de cordes à son arc : en conseil, en économie circulaire, en entrepreneuriat. Elle donne un nouvel élan à sa carrière et monte une association, Les Halles de La Transition.

 

Les étapes de la carrière d’Annabel sont elles aussi rythmées par différents changements professionnels depuis 20 ans : elle travaille dans les métiers de la programmation, s’oriente vers la gestion de projet web, jusqu’à devenir manager d’une équipe de 7 personnes. Après une pause sabbatique pour faire le point et se poser des questions professionnelles, elle décide de continuer d’évoluer dans son métier et rejoint une entreprise, toujours dans le même domaine professionnel : le digital. Elle la quitte finalement en 2019 pour “s’éloigner du monde des écrans, arrêter de résoudre des problèmes qui ne sont pas toujours très intéressants et retrouver des relations plus humaines”. Le décalage entre ses convictions écologiques et ce qu’elle faisait devenait aussi de plus en plus important et elle décide de trouver une autre voie : l’économie circulaire. Elle a alors 46 ans.

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Ils ont transféré leurs compétences…

Pour entreprendre leur changement professionnel, aucun des 3 interviewés n’est reparti complètement de zéro. “Dans le cadre de mon métier précédent, j’avais déjà acquis un solide bagage.” explique Philippe, qui a pu suivre une formation dans le coaching, payée par son employeur, pour développer ses compétences qu’il a testées en coachant des équipes de directions et d’ouvriers en interne. 

Pour Chloé, la création d’un Tiers-Lieu couplée à son métier de consultante RSE et économie circulaire est un accomplissement de son parcours : “j’ai bifurqué tout ce que j’avais appris dans un travail qui me correspond plus.”

Et pour Annabel, se sont ses étapes professionnelles qui l’ont forgée et lui ont donné le courage de commencer une nouvelle carrière.

 

…Ou en ont développées de nouvelles

En plus de la formation de coach qu’il avait suivi chez son précédent employeur, pour comprendre le domaine de l’impact, Philippe a complété ses compétences en s’engageant en tant qu’entrepreneur à temps partiel pour une entreprise de l’ESS.

Pour se reconvertir, Chloé, Philippe et Annabel ont tous trois fait une formation dans l'économie circulaire chez Circulab. Quant à Annabel, grâce à sa formation Circulab, elle a réussi sa reconversion et exerce depuis mai 2021 en tant qu’indépendante au sein d’une coopérative qui s’appelle Coopaname, pour tester son activité.

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Ce à quoi ils ne s’attendaient pas.

Pour Philippe, en décidant de changer de vie pour être indépendant, il ne s’attendait pas à avoir une passion professionnelle. “J’arrive à vivre d’une activité que je ne pensais pas pouvoir exercer professionnellement. Je passe ma journée à faire des trucs que je ne pouvais imaginer faire que le soir, après le boulot.” Un autre surprise pour lui : “je ne m’attendais pas à moins ressentir le besoin du week-end”, en tant qu’indépendant, il s'aménage des temps libres à n’importe quel moment quand il en a envie. 

 

Chloé, elle, ne pensait pas que concrétiser son projet professionnel était possible : “C’est comme si tu rentrais dans un monde où tu réalises que tu as atteint ce que tu voulais faire, tu as ta boîte, tes clients et puis de nouvelles ambitions. Ça te pousse encore plus à croire en toi. Je ne pensais pas que ce serait autant possible et concret.”

 

Annabel, quant à elle, a pris un risque en décidant de changer de métier à 46 ans. Ayant acheté un appartement 1 an auparavant, sa chance a été de partir avec une rupture conventionnelle et une prime de départ. “Quand on est au chômage on se rend compte qu’on peut vivre avec l’essentiel, que pas mal de dépenses sont inutiles et c’est là qu’on commence à lâcher prise.”

 

Leurs conseils 

Philippe - “En tant qu'indépendant, tu dois t’auto-coacher pour pouvoir gérer les moments moins confortables où tu touches moins de salaire.”

Chloé - “Foncer sur les choses, faire un max de truc dans sa vie personnelle ou pro, quitte à se prendre des murs, pour voir ce qui nous correspond ou ne nous correspond pas.”

Annabel - “C’est quand tu te confrontes à la réalité que tu te rends compte que ce n'est pas grave.”

 

Tu souhaites en savoir plus sur leurs parcours ?

Retrouve l'intégralité de l'interview de Philippe, Chloé, Annabel

Pour Aller plus loin

👉[DOSSIER] Réussir sa reconversion professionnelle

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👉Je suis cadre : quelles sont les options pour ma reconversion ?

👉Quelle reconversion professionnelle possible sans le bac ?

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👉 Se former aux métiers de la transition écologique et sociale