Réorienter sa carrière, c’est quelque chose qu’Annabel a vécu très tôt. N’ayant pas obtenu son diplôme de professeur des écoles, elle va choisir une autre voie à 26 ans pour être webmaster. Pendant 20 ans, elle rejoint différents groupes petits ou grands et les étapes de la carrière qu’elle y mène sont rythmées par différents changements professionnels: elle travaille dans les métiers de la programmation, s’oriente vers la gestion de projet web, jusqu’à devenir manager d’une équipe de 7 personnes. Après ces différentes étapes professionnelles, entre 2015 et 2016, elle fait une pause sabbatique car le métier de cheffe de projet ne l’intéresse plus.
Que t’a apporté la pause au niveau personnel ?
J’ai eu besoin de me poser des questions professionnelles pour savoir si j’avais toujours envie de continuer ou pas. Et suite à cette pause, j’ai finalement rejoint une entreprise, toujours dans le digital.
À quel moment as-tu voulu faire un changement professionnel et trouver une autre voie ?
En 2019, j’ai eu envie de quitter l’entreprise dans laquelle je travaillais. Pour des raisons professionnelles, je ne souhaite pas en parler. Je voulais aussi m’éloigner du monde des écrans, arrêter de résoudre des problèmes qui ne sont pas toujours très intéressants, retrouver des relations plus humaines. Et le décalage entre mes convictions écologiques et ce que je faisais devenait de plus en plus important.
Pour commencer une nouvelle carrière, comment tu t’y es prise ?
Pour me reconvertir, j’ai appris l’innovation sociale et le Design Thinking dans un organisme de formation, et j’y ai découvert l’économie symbiotique. J’ai suivi une formation en économie circulaire également chez Circulab, puis j’ai décidé d’être à mon compte en tant qu’indépendante au sein d’une coopérative qui s’appelle Coopaname, qui me permet de tester mon activité depuis mai 2021.
“C’est quand tu te confrontes à la réalité que tu te rends compte que ce n'est pas grave.”
Faire une reconversion professionnelle à 46 ans, est-ce que ça t’as fait peur ?
Non, je me suis sentie assez libre. J’ai vécu différentes situations de travail: CDD, CDI, indépendante et je pense que ça m’a beaucoup aidé. J’ai pris un risque parce que j’avais acheté un appartement 1 an auparavant, mais ma chance a été de pouvoir partir avec une rupture conventionnelle et une prime de départ. Et puis quand on est au chômage on se rend compte qu’on peut vivre avec l’essentiel, que pas mal de dépenses sont inutiles et c’est là qu’on commence à lâcher prise. C’est quand tu te confrontes à la réalité que tu te rends compte que ce n'est pas grave.
Pour aller plus loin
👉[DOSSIER] Réussir sa reconversion professionnelle
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