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Prendre le temps de se poser pour repenser son rapport au travail

Ça ne va pas dans ton boulot ? Tu as envie de changer ?

Ok, ça arrive, et ce n’est pas grave. Tu n’es pas seul·e dans ce cas. Pour moi qui t’écris en ce moment, c’est parfois le cas. Des malaises, des doutes, j’en ai eu, j’en ai, et j’en aurai encore à l’avenir.

Commence par te poser.

Pour éclaircir tes idées, commence par faire une pause, fais quelque chose qui te fait du bien, qui t’aide à mieux respirer et à te détendre. Te poser te permettra de prendre du recul. Ensuite, profite de cette prise de recul pour t’interroger sur ton rapport au travail : qu’est ce que tu attends d’un travail ? De quoi as-tu besoin pour t’y sentir bien ? qu’est ce qui te fait te sentir bien aujourd’hui dans ton travail ? Qu’est-ce que tu aimes faire ? De quoi as-tu besoin pour avoir un équilibre entre ta vie pro et perso ? 

Matthieu Tellier a travaillé dans le management RH dans l’armée, puis 7 ans dans un cabinet de conseil qui accompagne les risques psychosociaux dans les grandes entreprises et a récemment lancé son cabinet de conseil pour gérer les conflits et coacher les managers en entreprise. Avec son expérience en psychologie du travail et en RH, Matthieu nous parle de l’importance de “se poser” et nous apporte son regard sur comment interroger notre rapport au travail.

Interroge ton rapport au travail

“La première question c’est : qu’est ce que ça veut dire réussir de manière générale dans ma vie ? Est-ce que c’est avoir une Porsche à 40 ans ? Est-ce que c’est avoir un métier à impact avec une famille, un jardin bio et des lapins ?

Cette question amène à d’autres questions : 

  • Pour qui je travaille ? pour moi ? pour des clients ? pour une équipe, une boîte, pour nourrir mes enfants… ?
  • Qui est-ce qui va définir mon rôle ? Qui définit que je travaille bien ? ça veut dire quoi le travail bien fait ? 

 

Concrètement je fais quoi ?

Tout cela nécessite un certain nombre d’actions, la première c’est commencer par se poser.

Ce que je vois avec les managers que j’accompagne et qui sont dans des états catastrophiques, c’est qu’ils sont dans cette espèce de spirale à subir tout ce qu’il se passe dans leur vie pro ou perso et jamais ils ne marquent un temps d’arrêt pour dire : c’est quoi mes priorités de la semaine pro ou perso ? C’est quoi mon rôle ? Où est-ce que j’en suis dans ma mission ? Comment je me projette dans l’avenir ? Qu’est ce que je veux dans ma vie ? pour ma carrière ? dans 6 mois ? dans 1 an ?

Et toutes ces questions : où je suis ? où je vais ? si on ne se les pose pas régulièrement, on va là où l’entreprise nous mène.

Le point de départ c’est de se poser. Puis se poser les bonnes questions, structurer un certain nombre de projets. Sans oublier les évidences : faire attention à son corps, faire du sport, profiter de la nature, échanger avec des gens, avoir des bonnes relations d’équipe, communiquer avec son chef, prendre le temps de rire. Faire tout ce qui nous fait du bien au quotidien de façon à arrêter de subir. Le point de départ c’est de mettre des stops régulièrement et se poser.

 

Oui mais moi je ne peux pas, je n’ai pas le temps

"Rendez-vous dans 6 mois ! Je vous expliquerai comment vous avez fait un joli burn out."

“ok vous n’avez pas le temps mais à quel prix ? Qu’est ce qu’il se passe pour vous à la fin de la journée ? À la fin de la semaine dans votre corps, dans votre vie perso, dans votre travail ? Est ce que ça marche ? Et si ça marche, tant mieux pour vous. Si ça ne marche pas, on peut discuter.”

Le rapport que l’on a avec son travail s’attache aussi à l’image qu’on à envie de donner de soi : si j’ai décidé d’être cette personne tout le temps disponible, fiable, parfaite, utile, forcément les gens autour de moi savent que je suis réactif, que je réponds bien, je crée cet environnement qui crée cette satisfaction indirecte de “je renvoie l’image que j’ai choisi." 

 

Vos conseils pour prendre du recul et se poser ?

“Déléguer, faire des pauses, se poser pour manger, arrêter de bosser les soirs et les week-ends, déculpabiliser, déléguer, accepter le travail imparfait. *C’est difficile de faire bouger quelqu’un qui n’est pas dans ce recul là. C’est pour ça que le premier truc c’est de faire le point régulièrement, sinon on se laisse déborder.

 

Pour passer en mode introspection et réfléchir sur soi, voici quelques outils

Des livres et articles qui peuvent t’aider …

  • Foutez-vous la paix - Fabrice Midal
  • Une pause - les colibris français