Claire travaille depuis 4 mois chez Activ’Action, une association qui accompagne les chercheurs d’emploi à transformer la transition professionnelle en une période faite d’apprentissages, de connexions et de réflexions personnelles et professionnelles. Présente depuis 9 ans dans plusieurs villes de France, l'association a été créée dans le but de limiter les risques psychosociaux liés à cette période, d’avoir un impact systémique sur le monde du travail et de tendre vers une société inclusive. Claire, avant de rejoindre Activ’Action, a d’ailleurs traversé une longue et sinueuse période de recherche d’emploi. Elle revient sur ses doutes, ses émotions et l’influence de ses proches pendant cette période. Un témoignage inspirant, puisqu’elle fait le parallèle avec les apports d’Activ’Action et ce qu’aurait pu lui apporter les ateliers de l’association, si elle avait connu l’organisme au moment de sa reconversion.
Quel est ton parcours Claire ?
Dans mon précédent emploi, j’étais directrice de magasin chez Nature et Découvertes. Puis, au bout d’un temps, j’ai eu envie d’utiliser d’autres compétences et de quitter l’opérationnel. J’ai alors fait un bilan personnel et entrepris une formation en stratégie digitale en ligne. Enceinte à ce moment-là, je n’ai pas cherché de travail tout de suite car je me suis occupée de mon fils pendant 18 mois. Quand j’ai repris mes recherches, j’ai passé plusieurs entretiens, mais les postes ne collaient pas avec ce que je recherchais. Je n’arrivais pas à en voir le sens. J’ai même commencé un poste pendant 3 jours que j’ai arrêté car ça ne me correspondait pas. Pour repartir sur de bonnes bases et m’aider dans ma réflexion, j’ai donc suivi un bilan de compétences accompagné. J’ai aussi découvert jobs_that_makesense au salon de la nouvelle vie professionnelle, à Paris. Là, ça m’a parlé, et je me suis dit : “c’est peut être ça que je veux : trouver un métier dans une organisation à impact.” J’ai donc réorienté ma recherche d’emploi sur jobs_that_makesense et j’ai trouvé l’offre d’Activ’Action. Rien qu’à la lecture, elle m’a plu, car elle était vraiment concentrée sur les compétences et savoirs-être. D’ailleurs, l’expérience de recrutement que j’ai vécu m’a convaincu sur le sens, les valeurs de l’organisation et de l’adéquation avec ce que je recherchais. Aujourd’hui, je suis responsable des partenariats entreprise chez Activ’Action. Ma volonté est d’accompagner les entreprises à prendre conscience et à sensibiliser les collaborateurs sur les sujets de la diversité et de l’inclusion. Nous proposons aux organisations de renforcer leur impact positif et leur engagement sociétal via des formations sur le recrutement inclusif et constructif, la posture du manager facilitateur par la facilitation et des journées de solidarité.
Quelles sont les difficultés que tu as traversées pendant cette période de recherche d’emploi ?
L’isolement social a été difficile et le fait de me dire “il faut vraiment que je trouve un travail !” J’étais focalisée sur cet objectif et j’avais tendance à me renfermer sur moi-même. J’étais aussi entourée de personnes qui ne comprenaient pas ce que je vivais, du coup, je n’osais pas en parler. Même si les personnes autour de toi sont bienveillantes, elles peuvent avoir du mal à comprendre ce que tu traverses et à se mettre à ta place. Ensuite, il y a aussi eu la perte de confiance en moi. D’une part à cause de ma pause professionnelle de 2 ans, où j’avais le sentiment d’être éloignée du monde du travail, d’avoir perdu mes compétences et de ne pas être un profil “intéressant” en étant jeune maman. D’autre part, en raison des échecs en entretien d’embauche, dû au fait de ne pas trouver une entreprise qui correspondait à mes valeurs. Tout ça entraîne un cercle vicieux et des pensées négatives du genre “je n’ai pas ma place”, ”je ne trouverai jamais une entreprise qui me correspond,” “je ne sais pas ce que je veux”.
Je pense vraiment que la plateforme jobs_that_makesense a répondu à mon besoin en ce sens, car je voulais trouver une organisation qui ait de l’impact et que par conséquent, je puisse aussi en avoir. Si j’avais vu l’offre d’Activ’Action sur une plateforme générale, elle m’aurait peut être moins attirée d’ailleurs. Là, j’avais la garantie que les valeurs qui étaient importantes pour moi étaient incarnées par l’entreprise.
Comment tu as fait pour prendre du recul par rapport aux réflexions de tes proches ?
J’avais des proches qui me disaient : “il faut que tu trouves un boulot, tu vas retrouver une dynamique.” Du coup, ça me mettait le doute : “est-ce que je ne cherche pas un idéal ?” Ou alors “tu as de la chance d’être dans cette période, profites-en”, alors que non, je préférais me lever et me dire que j’allais me sentir utile. En fait, il faut aussi savoir dire “non, ça ne me convient pas”, malgré ce que l’on peut penser de toi. Quand j’ai été recrutée au poste pour lequel je suis partie au bout de 3 jours, il fallait que je dise au DRH que je ne voulais plus travailler dans la structure. Ça a été dur, j’ai eu l’impression de faire trois pas en arrière, mais pour moi, ça a été nécessaire. Bien sûr, j’ai eu la chance de pouvoir le faire. Je me considère privilégiée car mon mari pouvait m’aider financièrement pendant cette période.
Quels sont tes 3 conseils pour rester dans l’action pendant cette période de chômage ?
- Se faire confiance. Le premier qui me vient, c’est “se faire confiance”. On a beaucoup de réponses en nous, des talents, des compétences applicables dans n’importe quelle structure. On a peut-être simplement pas les bonnes questions pour trouver des solutions.
- S’entourer, ne pas rester seul.e, aller chercher des acteurs pouvant t’aider comme Pôle Emploi, l’Apec, Activ’Action, des salons ou des plateformes d’offres d’emploi. Plus on s’entoure, plus on peut parler de ses questionnements, de ses doutes et ça peut aussi aider à avancer.
- Et oser, oser postuler notamment. Lorsque j’ai vu l’offre d’Activ’Action, ce n’était pas spécialement l’offre coup de cœur, mais les valeurs que je recherchais étaient présentes, alors je me suis dit “tente !” Il faut se dire que ce n’est pas parce qu’on n'est pas retenu, qu’on est pas bon.
Dans les solutions que vous apportez aujourd'hui dans les ateliers d’Activ’Action, vois-tu des ponts avec les conseils que tu viens d’exprimer ?
Oui, les ateliers qu’on mène pour les personnes en transition professionnelle chez Activ’Action te permettent de t’entourer de personnes qui vivent la même situation que toi et donc de ne pas te sentir seul.e et isolé.e. Cet environnement de groupe te permet déjà de te redonner confiance en toi. Les thématiques abordées en atelier sont aussi là pour t’ajouter des couches de confiance en toi, te permettre de prendre du recul sur des situations que tu peux vivre, et d’oser faire des choses que tu n’aurais pas spécialement entreprises seul.e, comme prendre conscience de ses leviers de motivation et de ses forces, trouver des solutions pour lever les freins et l’auto-censure ou encore travailler son expression orale et sa posture
Quels sont les apports des ateliers Activ’Action par rapport à ceux d’organismes comme l’Apec ou Pôle Emploi ?
Pendant ma recherche d’emploi, je me suis rapprochée de Pôle Emploi et de l’Apec. Cela m’a permis d’échanger avec des personnes qui étaient dans une situation similaire et d’enrichir mon réseau professionnel. En effet, ils organisent des ateliers qui permettent de mettre en lumière des métiers et de pouvoir échanger directement avec des professionnels sur leur métier et de pouvoir ainsi se (re)connecter au monde du travail. Ils sont très actifs sur ces sujets et c’est une réelle opportunité pour les personnes en recherche d’emploi d’y participer. Ce que je trouve riche, c’est que ces ateliers sont complémentaires à ceux d’Activ’Action ! En effet, les ateliers proposés chez Activ’Action sont plus axés pour limiter les risques psychosociaux liés à la période de recherche d’emploi et donnent l’opportunité de se reconnecter à ses envies, leviers de motivation à travers des méthodologies collaboratives. J’ai vraiment trouvé une complémentarité entre les ateliers proposés par Pôle Emploi, l’Apec et ceux d’Activ’Action. Je suis fondamentalement persuadée que ces formats permettent de s’enrichir globalement.
Pour passer à l’action
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