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Et si le quiet quitting était une bonne nouvelle ?

Quiet quitting. Tu n’entends parler que de ça ? Ça te dit vaguement quelque chose ? Tu te demandes à quoi correspond ce nouvel anglicisme ? Où que tu sois dans tes connaissances sur le sujet, tu es peut-être concerné ! Après le phénomène du “Big Quit”, qui décrit une augmentation historique du nombre de démissions aux Etats-Unis puis en France post covid, un autre phénomène dont le terme s’est fait connaître aux Etats-Unis se fait ressentir en France : le Quiet Quitting.

Qu’est ce que c’est ? Pourquoi on en parle ? Est-ce grave docteur ?

C’est quoi le quiet quitting ?

L’actualité en parle en ce moment, le quiet quitting ou la démission silencieuse, c’est ce phénomène qui consiste à se désengager de la culture de la performance au travail. En faire toujours plus, ne pas compter ses heures, donner le maximum au point de mettre en péril sa santé… ça commence à devenir démodé.

Et quand on parle de désengagement, ça ne veut pas dire que le salarié ne travaille plus ou reste les pieds en éventail en attendant que les autres fassent tout le boulot. C’est faire son travail, sans en faire plus que ce qui est demandé.

Un quiet quitter va par exemple faire le choix de ne pas faire d’heures supplémentaires, de ne plus répondre aux mails en dehors des heures de travail, de refuser d’avoir des responsabilités s’il ne souhaite pas en avoir. Ça peut aussi passer par le choix de ne pas s’impliquer émotionnellement dans la vie de l’entreprise (événements, afterworks).

Est-ce une révolution ? Une révolution intérieure en tout cas, qui consiste à refuser d’entretenir la hustle culture : la productivité toxique pouvant mener au burn out. En se désengageant psychologiquement et émotionnellement de son boulot, le quiet quitter refuse de se “tuer” pour son travail. 

Pourquoi le quiet quitting devient un sujet à la mode ?

Une histoire de contexte

Déjà, post covid, de nombreux salariés ont remis en question la place du travail dans leur vie. L’envie de prioriser la vie personnelle, d’avoir plus de flexibilité dans le travail (adaptabilité des horaires, travail à distance) s’est faite ressentir et manifeste d’une envie d’avoir plus de liberté dans la gestion de son temps de travail. Il y a aussi une peur du burn out, qui touche de plus en plus de salariés. Après le premier confinement le baromètre Empreinte Humaine révèle que 2,5 millions de salariés étaient en état de burn out sévère. 

La propulsion du quiet quitting via Tik Tok

Cette tendance contextuelle fait émerger un climat de ras le bol, une envie de prendre soin de soi et de sa santé mentale. Alors, quand aux Etats-Unis, des TikTokers popularisent le terme “Quiet quitting” en mettant des mots derrière les maux, ça fait l’effet d’une bombe. @Hunter Kaimi, dont la vidéo à par exemple fait 1,6M de vues, met en avant deux réalités qui pour lui traduisent ce phénomène de ras le bol à l’origine du quiet quitting : 

D’une part, il y a cette absurdité à faire des heures supplémentaires pour s’assurer un futur des plus incertain : “Pourquoi je voudrais acheter une maison, alors que le monde ne sera peut être plus vivable dans 50 ans ?” 

D’autre part, il y a aussi cette envie de ne pas en faire trop lorsqu’on travaille pour des personnes qui ne se préoccupent pas de la santé de leurs salariés : “La réalité c’est que beaucoup de gens de mon âge travaillent pour des employeurs qui ne nous considèrent pas en tant qu’être humain”, dit-il.

Pourquoi le quiet quitting est-il une bonne nouvelle ? 

Le quiet quitting signe t'il la fin de la hustle culture ? 

Course à l’efficacité, à la productivité, culpabilité de ne pas en faire assez… beaucoup de français sont en situation d’épuisement au travail : 2,5 millions de salariés en état de burn out, c’est beaucoup, c’est même trop. Chez Jobs that makesense, on considère que ce phénomène de quiet quitting est une bonne chose, car ça annonce peut être la fin de la hustle culture. Cette culture qui consiste à se donner corps et âme à une seule sphère de sa vie au détriment des autres : ici, en l'occurrence, au travail.

Le quiet quitting impose une redéfinition du rapport au travail

Sur le site du collectif Travailler Moins, est posée la question suivante : “Est-ce l'être humain qui déraille dans le système de travail ou le travail qui peine à s'actualiser pour être en phase avec nos valeurs et/ou notre quête de sens ?” Les salariés veulent du sens au travail, un sens qui passe d’abord par le besoin de se préserver. "Le travail n’est pas votre vie et votre valeur n’est pas indexée à votre productivité », explique d’ailleurs @zaidleppelin, un autre TikToker parlant du quiet quitting. Un message qui a fait écho dans sa vidéo visionnée par un demi-million de personnes.

Si tu t’es reconnu.e dans la description du quiet quitter, c’est peut être que tu as adopté cette forme de détachement par rapport à ton travail.

C’est peut être aussi le moment pour toi de lever le pied, de faire le bilan, voire de réfléchir à une reconversion professionnelle pour un métier porteur de sens.

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