Les 2030 Glorieuses, c’est pour maintenant et ça commence par trouver son métier de sens
Bonjour, je m’appelle Julien et je suis persuadé que les crises successives récentes sont une formidable opportunité de transformer nos modes de vie en profondeur pour viser collectivement (humains et non-humains) de nouvelles abondances. Après le mouvement Ça commence par moi lancé en 2016, j’explore depuis quelques années les futurs souhaitables dans le podcast 2030 Glorieuses qui est récemment devenu un atelier pour que les Françaises et les Français puissent imaginer des avenirs enthousiasmants, premier pas obligatoire avant de les faire advenir.
La révolution de l’économie arrive
Selon la Fondation Jean Jaurès, seulement 24% des Français accorderaient de l’importance au travail de nos jours, contre 60% en 1990. Pourquoi ce désintérêt des Français pour le travail ? Parce que notre sphère privée prend de plus en plus de place ? Ou parce que le monde professionnel peine à suivre les évolutions de notre société, et donc à répondre aux attentes des Français et par la même aux enjeux de notre siècle ?
De plus en plus de nos compatriotes ne veulent plus rester impassibles face à l’écart grandissant entre le besoin de transformer nos sociétés et les atermoiements de nos dirigeants politiques et économiques. Nous ne sommes sans doute qu’un rouage, certes. Mais nous ne souhaitons plus nous laisser entrainer dans cette fuite en avant criminelle. La croissance économique ne peut plus être recherchée à tout prix.
Le temps est venu pour le monde économique de vivre sa révolution et certains signaux faibles nous montrent que les premières pierres de cette bascule sont posées :
- le patron de Patagonia vient de faire don de son empire pour la lutte contre le changement climatique.
- le Label B Corp réunit de plus en plus d’entreprises à impact.
- des responsables de grandes entreprises ont lancé une convention des entreprises pour le climat.
Dépasser le mythe du héros
Autant de symboles qui révèlent cette envie de rupture même si la majorité des grands groupes se contente de faire croire que le verdissement de la devanture suffit à légitimer un modèle intenable. Dans cet immense affrontement technique et idéologique, quelle place pour l’individu ? Continuer d’attendre patiemment et faire confiance à ces quelques chevaliers blancs en espérant qu’ils renversent la table à eux seuls ? Bien sûr que non !
Et si des initiatives de plus en plus nombreuses outillent les travailleurs pour se joindre à cette bataille homérique, soit en entreprenant pour lancer leur propre projet, soit en intraprenant pour changer les entreprises de l’intérieur, il existe une troisième voie qui reste à explorer et à démocratiser : changer de métier pour mettre son énergie au profit de structures construisent d’ores et déjà le monde de demain. C’est une remise en question nécessaire et un pas de côté salutaire pour agir avec ambition et faire de sa démarche une révolution globale tant sur le fond que sur la forme.
Contre ce mode de vie utilitariste ou l’être humain est une ressource qu’on exploite comme tout le reste, notre salut ne viendra pas de quelques héros mais bien de la masse agissante. Forte de son humilité et de son sens du collectif, elle permettra aux alternatives de changer d’échelle afin de devenir une bonne fois pour toute la nouvelle norme. Car aujourd’hui, nous n’avons plus rien à inventer ou presque et sillonner la France m’a permis de partir à la rencontre de la multitude d’initiatives prometteuses portées par des métiers à (re)découvrir. Les métiers de ceux qui ont utilisé les ressorts de ces constats pour mettre en œuvre d’autres manières d’habiter, de cultiver, d’apprendre, de rénover, de se déplacer, etc. et pour insuffler un air vivifiant en incarnant les emplois qui seront la norme dans quelques années. Qu’il semblera loin le temps où près de la moitié des français qui se sentaient inutiles dans leur travail.
Le futur est déjà dans ce monde
Car oui, les 2030 Glorieuses sont un objectif, un cap mais elles sont déjà aussi tout autour de nous, comme autant d’expérimentations et d’alternatives qui ne demandent qu’à changer d’échelle. Ils sont des dizaines de milliers en France à agir concrètement pour montrer que l’action est le meilleur remède contre le fatalisme. Ils et elles sont artisan-upcycleur, directrice d’une ressourcerie, formateur en agroécologie, facilitatrice intergénérationnelle, berger urbain, épicière zéro déchet, experte en réemploi, micro-aventurier, formatrice en coopération ou encore maître-composteur.
Ce sont des professions qui demain seront la norme. Leurs exemples illustrent à quel point les prochaines années peuvent être placées sous le signe de l’épanouissement, malgré́ les risques écologiques, entre autres, allant crescendo. Ils le disent et ils le vivent et je vous invite à les découvrir en les écoutant :
🎧 Solène est horticultrice du social à Nantes.
🎧 Baptiste est créateur de forêt à Niort.
🎧 Vanessa est restauratrice solidaire à Paris.
🎧 Julia est libraire engagée à Lyon.
🎧 Clément est formateur en agroécologie en Ardèche.
🎧 Marie est professeure en nature près de Valenciennes.
Pour aller plus loin
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👉découvrir le programme La Source Foodschool, un foodcamp pour devenir restaurateur engagé
Sur l'agro-écologie