Guide de la reconversion professionnelle

5 voies possibles pour aligner son travail avec ses valeurs

Il fût un temps, le graal était de rejoindre une grande entreprise, si possible ayant une jolie tour dans un quartier d’affaires, d’y gravir les échelons et de se faire un paquet de ronds.

Mais ça, c’était avant.

Depuis quelques années, on voit les aspirations professionnelles évoluer. Le grand défi du siècle sur les enjeux sociaux et environnementaux et le COVID ont très largement participé à l’accélération des changements dans les attentes des travailleurs et dans leur rapport au travail.

Résultat, on observe des phénomènes de masse comme la grande démission (en se mettant le titre Break my soul de Beyoncé à fond dans les oreilles), la démission silencieuse et en 2023 le Conscious quitting. Ce phénomène consiste à quitter sa boite ou ne pas la rejoindre si celle-ci ne respecte pas nos valeurs, et notamment nos préoccupations quand aux enjeux climatiques. Une étude d’opinion a été menée à ce sujet et il en ressort deux chiffres intéressants :

  • Sur les 4000 personnes interrogées, 50% d’entre eux envisageraient de quitter leur employeur si ses valeurs étaient trop différentes des leurs.
  • Et toujours sur le même échantillon, un tiers des personnes interrogées déclarent avoir déjà quitté leur entreprise pour de telles raisons.

Et à priori, ce n’est que le début !

Donc non, tu n’es pas le ou la seule à ne plus supporter :

  • Les grands discours qui prône l’hyper croissance de ta boite
  • Le greenwashing à outrance
  • Les pratiques managériales douteuses !

La question que tu dois très certainement te poser est : Alors, comment aligner mon job à mes valeurs sans faire un doctorat en développement durable ?

Et ce n’est pas une, pas deux, pas trois, pas quatre, mais cinq voies qu’on te propose pour envisager un futur professionnel plus enthousiasmant sans partir élever des chèvres dans le Larzac !

Parce que partir oui, mais pour faire quoi ?

Devenir le trublion de ta boite

Finalement, pourquoi absolument partir , tu pourrais aussi jouer le rôle d’infiltré en sensibilisant ton entourage professionnel ou en montrant l’exemple.

Ça peut commencer tout simplement par être bon un collègue, et pour certains, un manager bienveillant et éthique, en appliquant les bonnes pratiques de la communication non violente ou en maitrisant l’art du feedback. On a tendance à vouloir se former sur des compétences techniques mais l’interpersonnel est crucial dans les entreprises. Tu peux regarder du côté de Formapart ou Bienvenue en Transition par exemple qui propose des ressources et des parcours inspirants sur ces sujets.

Pourquoi pas également proposer des actions collectives ? A l’échelle de ta boite ou de ton service, tu peux proposer de mettre en place des actions de mécénat de compétences ou de bénévolat avec ProBonoLab ou encore Vendredi. Sinon tu peux devenir bénévole makesense en mettant tes compétences au service de projets à impact en devenant mentor ou en devenant mobilisateur de programmes d’engagement citoyen avec ré_action.

Enfin, tu peux aussi monter en compétences sur ton propre métier pour apporter une dimension responsable. Achats, Digital, Communication, Marketing etc … Quelque soit ta fonction, tu peux t’informer voire te former pour réduire les externalités négatives de ton activité et apporter une petite touche de sobriété et d’éthique.

Devenir un cador de la RSE

Si tu veux vraiment monter en compétences sur le développement durable et faire bouger les lignes à l’échelle d’une entreprise, il y a aussi la possibilité de monter en compétences sur la Stratégie RSE. La technicité est plus importante, notamment sur la mesure de l’impact carbone, mais ça peut-être une voie très intéressante si on aiguise son sens critique pour éviter de se faire instrumentaliser à des fins de Green washing ou Purpose Washing. Il existe de nombreuses structures pour se former, comme Edeni, qui propose plusieurs programmes.

Il y a également aussi la possibilité de se former à la labélisation BCorp. Ce label certifie des entreprises avec un impact sociétal et environnemental positif. À l'heure actuelle, plus de 2 600 entreprises sont certifiées dans plus de 60 pays et 150 secteurs différents.

Devenir salarié dans le secteur de l’impact

Si tu t’épanouis dans le statut de salarié, pourquoi pas proposer tes compétences à une structure de l’impact ? Association, fondation, coopérative, startup social, ONG … Toutes ces boites ont aussi besoin de talents pour répondre à leurs enjeux de développement.

Pour commencer ta veille sur les opportunités, tu peux regarder sur les offres d'emploi à impact positif sur jobs_that_makesense ou vers les cabinets de recrutement, comme Omeva spécialisé sur les métiers à impact positif.

Lancer une aventure entrepreneuriale qui a du sens

ça fait un moment que te trotte dans la tête une idée de génie pour résoudre un problème écologique ou social ? Tu sens que tu as la fibre entrepreneuriale ?

Tu peux décider de te lancer en tant qu’entrepreneur social !

Passer par un programme d’accompagnement pour passer de l’idée au projet puis à la boite pourra t’aider à ne pas te mettre les pieds dans le tapis au moment de te lancer. Plusieurs incubateurs à impact existent en France, comme ceux proposés par La Ruche ou encore makesense.

Devenir Freelance For Good

Et pourquoi pas lier SENS et LIBERTE ?

En France comme ailleurs, le statut d’indépendant fait de plus en plus d’émules. Depuis 2009, le freelancing connaît une augmentation de 92% d’après une étude menée par Malt et Boston Consulting Group (BCG). Oui, c’est énorme.

D’après .)cette même étude, les freelances se mettent à leurs comptes pour deux raisons : Le besoin de liberté et l’envie de CHOISIR ses clients.

Ce statut est donc une voie envisageable pour renouer avec le sens. On reste sur ses compétences existantes, mais on les propose à des structures qui oeuvrent pour le bien commun.

De plus en plus de freelances le font, quelque soit le profil : des développeurs web, des communicants, des chefs de projets ou encore des experts du marketing. ça leur permet de faire le métier qu’ils aiment, au service de projet vertueux.

C’est le cas par exemple de Camille Poirier, Social Manager, Julien Nora, No Code Builder ou encore Anthony Boudet, Consultant RSE et Marketing Responsable. Si tu veux t’inspirer de leurs parcours, tu peux jeter un oeil sur leurs interviews vidéos ici.

Après, ça ne s’improvise pas ! Etre freelance est avant tout être entrepreneur ou plus précisément solopreneur ou solopreneuse.

Voici 3 conseils pour se lancer :

Se confronter à la réalité du Freelance For Good.

Pour sortir des utopies et éviter le désenchantement, le mieux, c’est d’échanger avec des freelances qui se sont déjà lancé dans le For Good et de les questionner sur leur quotidien : rythme de travail, type de missions, finances ! N’hésites pas à prendre contact avec des indépendants engagés pour un échange en toute transparence. Et plus globalement, que ce soit avant ou tout au long de ta vie de freelance, une bonne pratique, c’est de la jouer collectif. Un des points de douleurs des indépendants, c’est l’isolement, alors n’hésite pas à rejoindre une communauté de freelances et/ou un co-working près de chez toi.

Définir un cap

Avant de te lancer, c’est important de te fixer des objectifs clairs, ambitieux et réalistes. Freelance ne veut pas dire Freestyle.

Il est donc important d’être au clair avec son Pourquoi et son Comment :

  • Son pourquoi : L’idée est de faire le point sur ses aspirations profondes et de prendre le temps de cartographier ses valeurs, ce que tu aimes faire et ce pour quoi tu es doué.e et enfin définir ta vision de l’impact.
  • Son Comment : là, tu vas pouvoir t’interroger sur les modalités de travail idéales pour toi et sur les sujet financier. Combien de jours souhaites-tu travailler? combien dois-tu gagner pour subvenir à tes besoins convenablement? Et du coup, quel pourrait être le TJM (taux journalier moyen) que tu devrais appliquer lors de tes prestations ?

Affiner sa cible et sa proposition de valeur

Une fois que tu es déterminé.e à te lancer et que tu as défini ton cap, il faudra affiner deux variables indispensables pour rendre ton activité pérenne et enthousiasmante.

D’une part ta cible, qui doit correspondre à ta vision de l’impact : quelles sont les causes qui te tiennent à coeur, dans quels types de structures tu penses pouvoir t’épanouir ? Souhaites-tu aider des acteurs de l’impact à servir leur causes ou accompagner des organisations dans leur transition ?

D’autre part, ta proposition de valeur doit être claire, correspondre à ta zone de génie mais aussi au besoin du marché !

Si la voie du freelancing for good te fait de l’oeil, Social Declik peut t’aider dans ton cheminement. Découvre comment notre expérience Social Declik va te donner les clés et le collectif dont tu as besoin pour devenir Freelance For Good.

Et puis si tu veux déjà avoir des conseils pratiques pour démarrer l’aventure, tu peux télécharger notre Starter Pack en PDF.

Enfin, si tu préfères un échange individuel pour faire le point sur ta situation et tes aspirations, tu peux aussi prendre rendez-vous avec Charlotte, co-fondatrice de Social Declik pour 30 minutes d’échanges en visio.

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