Je ne veux plus retourner au travail, que faire ?
Le confinement a été l’occasion pour de nombreux français de prendre du recul sur leur vie professionnelle et, pour certains, de décider de ne plus retourner au travail par la suite. Tu sens que tu es dans cette situation : ton travail ne te convient plus ? Tu es à la limite du burn out ? Tu ne ne veux tout simplement plus y retourner. Inutile de faire durer ton mal-être, il existe des solutions pour prendre une pause. Plusieurs options s’offrent à toi, que tu souhaites t’arrêter pour une courte, une longue durée ou quitter ton emploi actuel. Quelles sont tes options ? Te permettent-elles de t’arrêter tout en étant rémunéré.e ? On t’en parle ici.
Prendre un congé
En tant que salarié.e en CDI, en CDD ou intérim, tu as le droit à un certain nombre de congés payés par an.
Sa durée ?
Que tu travailles à temps plein ou à temps partiel, tu bénéficies de 2,5 jours ouvrables par mois, soit 30 jours ouvrables (5 semaines) pour une année complète de travail. Certaines absences sont aussi prises en compte pour le calcul des jours de congés : maternité, pacs, mariage, arrêt de travail pour cause d’accident du travail, congés de formation etc.
Quelles indemnités ?
Tu ne perçois pas ton salaire mais une indemnité de congés payés.
👉 Pour en savoir plus sur son calcul, tu peux te rendre ICI.
Demander un arrêt de travail ou un arrêt-maladie
Si ton état de santé ne te permet plus de travailler, en prenant un rendez-vous à la médecine du travail ou chez ton médecin généraliste, tu peux demander à être arrêté.e pour maladie professionnelle. Il te permet de bénéficier d’une interruption de ton travail, tout en bénéficiant d’une source de revenu.
Pour qui ? Les salarié ou personnes sans emploi
Sa durée ?
La durée d’un congé maladie varie selon qu’il s’agisse d’une maladie dite “ordinaire” ou une affection longue durée.
- Dans le cas d'un congé de maladie ordinaire, sa durée est d’1 an maximum, à l'issue duquel le comité médical devra émettre un avis favorable ou non à la reprise du travail. En cas d’avis défavorable, le salarié peut être reclassé ou mis à la retraite pour invalidité.
- Une affection de longue durée est une maladie qui nécessite souvent un traitement lourd et coûteux (ex: hospitalisation), impliquant un arrêt de travail d’une durée de 6 mois minimum.
La durée du congé de maladie est variable en fonction de l’état de santé du salarié. Suite à un examen médical, elle peut être prescrite par le médecin pour une durée de quelques jours, de quelques mois, voire plus.
⚠️Faire une pause sans demander d’arrêts de travail auprès de l’assurance est risqué, car ton employeur peut demander une contre-visite à la caisse d’assurance, s’il a un doute quant à ton absence pour maladie.
Quelles indemnités ?
- Dans le cas d'un congé de maladie ordinaire, le salarié est rémunéré à plein traitement pendant 3 mois, puis à demi-traitement au cours des 9 mois restants.
- Pour une affection de longue durée, les indemnités sont versées pour une durée maximale de 3 ans.
👉 Pour en savoir plus sur les différentes conditions d’indemnisation, tu peux te rendre sur le site ameli.fr
💡 Bon à savoir
En cas d’arrêt maladie, conserve-bien tes relevés d'indemnités journalières, car ils valident tes droits à la retraite !
Demander une rupture du contrat de travail
La rupture conventionnelle
C’est un mode de rupture à l’amiable du contrat de travail entre le salarié et l’employeur !
Pour qui ? Les salariés en contrat à durée indéterminée (cdi) de plus de 8 mois d’ancienneté hors période d’essai.
Quelles indemnités ?
Dans le cadre d’une rupture conventionnelle, tu as le droit :
- aux allocations-chômage dans un délai incompressible de 7 jours ouvrés.
- à une Indemnité Compensatrice de Congés Payés (ICCP) si tu ne les a pas pris avant ta fin de contrat.
- à une indemnité de départ dont le minimum légal est calculé sur la base de ton salaire par année d’ancienneté :
- si tu es dans l’entreprise depuis 10 ans ou moins : ¼ de ton salaire mensuel X ton nombre d’années d’ancienneté
- si tu es dans l’entreprise depuis plus de 10 ans : 1/4 de mois de salaire par année d’ancienneté pour les années jusqu'à 10 ans + 1/3 de mois de salaire par année d'ancienneté pour les années à partir de 10 ans
👉Tu peux estimer le montant de tes indemnités sur le simulateur du service public.
👉 Si tu souhaites être accompagné.e par un conseiller dans ta démarche de rupture conventionnelle, tu peux contacter le numéro vert CEP de ta région.
💡 Et si tu as besoin d’un accompagnement pour préparer et obtenir ta rupture conventionnelle, l’organisme MyWay te guide dans une vidéo gratuite de 30 minutes !
La démission
C’est une décision unilatérale prise par le salarié et l'employeur est tenu de ne pas interférer dans ce choix. Si tu souhaites démissionner, tu peux en faire la demande oralement ou par écrit via une lettre de démission (ce qui est plutôt recommandé). La principale règle à respecter est le délai de préavis qui détermine ton jour de départ : de 1 à 3 mois selon ton ancienneté dans l’entreprise.
Pour qui ? Tous les salariés
Quelles indemnités ?
S’il s’agit d’une démission légitime, tu pourras toucher le chômage au bout de 4 mois.
Voici quelques exemples de ce que considère le gouvernement comme démissions légitimes :
- Dans le cas d’un changement de lieu de résidence de ton conjoint, suite à un mariage, un pacs.
- Si tu es Mineur et que tu quittes ton emploi pour suivre tes parents
- Si tu es victime de violences conjugales et que tu souhaites changer de lieu de résidence
- Si tu as un enfant handicapé admis dans une structure d’accueil hors de ton lieu de résidence
- Après un licenciement, une rupture conventionnelle ou une fin de contrat à durée déterminée, si tu démissionnes d'un nouveau contrat avant que ne se soient écoulés 65 jours travaillés.
Le montant de l’indemnité versé par Pôle Emploi au bout de 4 mois dépendra alors de ce que tu as touché précédemment.
👉 Plus connaître les autres cas de démissions légitimes : c’est par ICI
Être licencié pour inaptitude physique
Si ton état de santé physique et/ou mental ne permet pas de continuer sur ton poste, une obligation de reclassement implique de ton employeur qu’il te propose un autre emploi. S’il n’est pas en mesure de le faire, ou que tu refuses la proposition de reclassement, il peut alors te licencier.
💡 Bon à savoir
Peu importe la rupture du contrat (licenciement, démission…), si ton employeur te dispense d'exécuter ton préavis, il devra te verser une indemnité compensatrice de préavis.
Donner du sens à ton travail
Si tu te poses la question de quitter ton emploi, c'est aussi peut-être parce que celui-ci ne te convient pas ? Tu as peut-être besoin de donner plus de sens à ton travail ? Un bon moyen de réfléchir à sa situation professionnelle et d'amorcer un changement, est de réaliser un bilan de compétences. Sur 2 ou 3 mois, en collectif ou en sessions individuelles avec un.e professionnel.le, tu apprends à faire le point sur tes ressources, tes qualités, tes acquis de l’expérience jusqu’ici. À l’aide de cet accompagnement et de méthodes, tu construis peu à peu une réflexion autour de tes envies professionnelles, explores de nouvelles activités, et s’il y a lieu, tu peux même définir un projet concret à l’issue du bilan.
👉 Pour en savoir plus sur les bilans de compétences, voici un article sur le sujet.
Le sens que tu souhaites trouver dans ton travail passe peut-être par son impact positif sur la société ? Dans le contexte actuel de transition écologique et sociale, on comprend que ce soit une source de motivation pour quitter ton emploi ! Si c’est le cas, tu peux découvrir une multitude d’organisations publiques, privées et associatives, proposant des offres d’emploi à impact sur jobs_that_makesense !
Pour passer à l'action
👉 Voici les organismes de formation proposant des bilans.
👉 Voici toutes les offres d’emploi à impact
Pour aller plus loin
👉Quelle différence entre la démission et la rupture conventionnelle ?