Ne pas avoir de passion ne t’empêche pas de créer une vie pro épanouissante !
Si tu t’intéresses au développement personnel et professionnel, tu as sans doute déjà lu la devise “trouve ta passion et tu seras épanoui·e”.
Commençons par voir pourquoi cette croyance ultra-dominante :
- est erronée
- nourrit ton mal-être
Vouloir absolument trouver sa passion, c'est creuser à côté du problème
La question n’est pas de savoir si tu es passionné·e ou non.
D’ailleurs, chercher absolument une passion, c'est intérioriser une nouvelle injonction. Cela revient à courir sans cesse après un mirage, un idéal qui n’existe pas. En attendant, tu oublies de t’interroger sur ce que tu ressens aujourd’hui.
- Que cherches-tu à fuir ?
- Qui cherches-tu à impressionner ?
En effet, avoir une passion est devenu un nouveau signe de distinction sociale. On a l’impression que c’est même un critère de recrutement.
Pourtant, en réalité, les entreprises se contentent de personnes compétentes et motivées.
Par ailleurs, de nombreuses personnes ont un emploi stable, intéressant et suffisamment rémunéré qui leur donne la niaque et pas forcément le sentiment d’être passionné·e.
Et cela leur suffit à être épanouies, car aujourd'hui, il y a 1001 façons de s’épanouir.
Comment font-elles ?
On peut s’épanouir sans passion si on se connait
Le point commun de ces personnes est qu’elles ont appris à bien se connaître. Elles savent ce qui les anime (= leurs valeurs), ce à quoi elles veulent contribuer (= leurs actions) et ce pourquoi elles peuvent être rémunérées (= leurs talents). Elles ont donc une vision claire de leur IKIGAI. Si tu ne connais pas cet outil, rendez-vous ici.
Elles ont clairement mis le doigt sur le verbe de leur vie.
C’est le moment de te parler de Perrine, la fondatrice d’Hisse & Haut.
Aussi loin qu’elle s’en souvienne, Perrine n’a jamais eu de passion à proprement parler. Par contre, en prenant du recul sur ses actions, elle s’est rendu compte qu’elle adorait :
- accompagner et échanger sur l’évolution humaine de chacun·e,
- organiser des évènements,
- piloter des projets et une équipe.
Tout cela contribue à son moteur d’accompagner chacun·e à trouver sa juste place pour construire un monde plus joyeux et plus durable.
Les verbes de sa vie sont : “contribuer”, “accompagner les transitions”, “piloter”. Cela suffit à lui donner la niaque de se lever le matin et de faire grandir Hisse & Haut sur la durée. Car même si tu seras sans doute amené·e à changer de métier, il y a de fortes chances que les verbes de ta vie demeurent le fil conducteur de ton parcours.
Si ton moteur est le verbe “créer”, tu peux créer de différentes façons.
Tu peux créer en :
- écrivant des articles ou des livres,
- réparant des vélos de façon nomade ou dans une boutique spécialisée,
- travaillant dans une ressourcerie,
- concevant un produit éco-conçu
La seule limite est celle de ton imagination !
La passion est éphémère
Le problème avec cette fameuse “passion”, c’est qu’elle ne dure pas. On peut être passionné·e sur le coup, porté·e par l’effet nouveauté ou une quête de connaissances et de reconnaissance puis totalement dépourvu·e d’envies sur la durée.
Par ailleurs, as-tu remarqué : nous sommes souvent plus attiré·es par un idéal que par la réalité ! Je vais prendre l’exemple de Leïla pour que tu voies où je veux en venir.
Leïla, une des participantes du Bilan de compétences Hisse & Haut voulait absolument monétiser son nouveau centre d’intérêt pour la couture afin de recycler des chutes de tissus. Elle a donc organisé des ateliers et commencé à vendre quelques créations. Très vite, elle a réalisé qu’elle était davantage attirée par l’image de la “créatrice écolo” que par le quotidien du travail manuel et indépendant. En fait, la création n’était pas le verbe de sa vie. Et seule l’expérimentation pouvait lui donner cette information. Elle s’est finalement investie dans une marque de mode éthique en tant que chargée de communication. Communiquer était davantage raccord à son moteur et à ses talents.
Le plus difficile quand on cherche à déterminer ce qui nous anime, c’est de ne pas tomber amoureux d’une réalité idéalisée.