Entrepreneurship in the territories: is it the right time?
Contexte
Dans la continuité d’une première phase de maturation de 18 mois, la Chaire Unesco Alimentations du monde est co-coordinatrice du consortium TerrAsol (Territoires Alimentaires Solidaires), lauréat du dispositif « Démonstrateurs territoriaux des transitions agricoles et alimentaires », financé par le Secrétariat général pour l’investissement (SGPI) via la Banque des Territoires. Ce consortium est composé de 15 partenaires1 : collectivités locales, société civile, privés et acteurs de la recherche.
Le projet TerrAsol vise à faire la preuve de l’intérêt d’une nouvelle approche et d’une nouvelle gouvernance des transitions alimentaires fondées sur les concepts de solidarité et de démocratie alimentaires sur le territoire de Montpellier. Par « territoire », on entend l’espace physique et social où l’on vit : le quartier, la ville, la métropole, où peuvent se construire des solidarités entre habitants. On entend aussi « l’espace dont on vit » : les espaces nourriciers de la ville, au-delà du péri-urbain jusque dans le milieu rural, avec lesquels peuvent se construire des solidarités entre citadins et agriculteurs. Les solidarités sont entendues ici non pas comme un altruisme vis-à-vis de personnes en difficulté, mais bien comme des relations d’interdépendance pour faire cause commune dans l’intérêt général.
Sur ces bases, ce projet entend expérimenter pour faire la preuve de trois types de solidarité :
a) Une solidarité entre habitants pour permettre à toutes et tous un accès à une alimentation choisie de qualité, décidée par les habitants. Il s’agit de dépasser la forme encore dominante d’une lutte contre la précarité alimentaire par la seule distribution ciblée de surplus du système alimentaire. L’enjeu est de construire des dispositifs plus inclusifs, en mixité sociale, où les citoyens retrouvent du pouvoir d’agir.
b) Une solidarité entre le bassin de consommation que représente la ville et ses territoires nourriciers. Il s’agit de construire ensemble des modes de production agricole et des filières alimentaires équitables et négociées du point de vue de leurs rapports à l’environnement et de leurs effets sur la santé. Ce projet cherche donc à construire des systèmes alimentaires durables des points de vue environnemental, économique et sanitaire, mais avec une forte préoccupation sociale, jusqu’à présent souvent négligée.
c) Une solidarité entre acteurs du système alimentaire. Ce projet cherche enfin à dépasser une approche basée sur des diagnostics et des propositions des seuls experts. Il vise au contraire à tester une gouvernance multi-acteurs de l’alimentation, avec la population de façon la plus inclusive possible avec les politiques, la société civile, les entreprises et la recherche. En ce sens, ce projet cherche à contribuer à un renouvellement de l’action publique et à la construction d’une véritable démocratie alimentaire qui rééquilibre les rapports de pouvoir au profit des citoyens.
Missions
En collaboration avec le/la coordinateur.ice technique du projet (FR Civam) et le poste d’appui administratif et financier (FR Civam), basé·es tous·tes deux à Montpellier, le/la coordinateur-trice recherche-évaluation aura pour mission de :
1/ Coordonner des activités de recherche et de suivi-évaluation :
- Réaliser une revue de la littérature sur les méthodes de suivi-évaluation de projets ;
- Piloter l’évaluation des effets générés par chacune des actions du projet en lien avec les UMR partenaires : constituer un comité scientifique du projet ; organiser des ateliers d’identification des chemins d’impact avec les parties prenantes de chaque action ; suivre l’avancée des recherches ; collectiviser les résultats de manière transversale ;
- Coordonner l’évaluation des effets synergiques du projet et de son influence dans d’autres territoires, en lien avec un bureau d’études contracté sur ce volet ;
- Valoriser le projet et ses résultats : écriture d’articles, de policy briefs, organisation de webinaires, participation à des évènements (rencontres, conférences, séminaires, etc.).
2/ Co-coordonner et animer la gestion et le suivi des activités du projet avec la FR Civam :
- Participer aux comités de pilotage, aux comités de suivi annuel et aux réunions mensuelles avec le référent de la Banque des Territoires ;
- Planifier et organiser les différentes étapes du projet en lien avec les partenaires ;
- Suivre l’avancement du projet et sa concordance avec le calendrier de réalisation ;
- Préparer les bilans intermédiaires annuels du projet.
